Il est des sujets qu’il n’est pas facile d’aborder et sur lesquels, personnellement, je déteste écrire… Et pour autant, faut-il se voiler la face et pratiquer la politique de l’autruche ou alors alerter le plus grand nombre de manière à ce qu’un maximum de personnes prenne les devants pour limiter les dégâts et éviter que toute une famille ne sombre ?

Tout d’abord, il est très important de comprendre qu’il ne faut pas confondre assurance « Maladies graves » avec une assurance santé privée. Ces deux assurances sont complètement différentes. L’assurance santé privée est là pour couvrir tous les soins nécessaires à un patient comme les consultations, les examens ou les interventions chirurgicales, y compris bien sûr en cas de maladie grave, qu’à D. ne plaise.

L’assurance « Maladies graves » elle, consiste à verser, sous 40 jours ouvrés, à la personne qui a été diagnostiquée comme souffrant d’une telle pathologie, que ce soit, à D. ne plaise, un problème cardiaque, une sclérose en plaques, un AVC, la myopathie ou le cancer par exemple, la somme pour laquelle elle a souscrit lors de son adhésion à cette assurance. Ceci est bien sûr fonction d’un barème et de la gravité de ladite maladie.

Il faut savoir que selon le Bureau Central des Statistiques israélien (Halamass) lorsqu’une personne souffre de ce qui est considéré comme une maladie grave, les frais mensuels générés pour toutes les dépenses qui gravitent autour de cette nouvelle situation varient de 5.000 à 8.000 shékels, répartis entre les déplacements, le matériel médical indispensable, les soins à domicile et les travaux pour adapter le lieu d’habitation. Parallèlement, l’entourage d’un patient se trouve lui aussi très vite mis à contribution puisque les proches sont amenés à manquer plusieurs jours de travail, ce qui alourdit encore le poids financier à porter par la famille.

Conscients de ce problème en particulier et des carences du système social, les israéliens souscrivent dans leur grande majorité une, voire deux polices d’assurances pour « Maladies graves ». En effet, pour mettre à l’abri leur famille de la précarité dans laquelle elle se trouverait plongée face à une telle situation, il n’est pas rare de voir des assurés souscrire parallèlement à un tel contrat auprès de deux compagnies différentes de manière à augmenter les sommes perçues en cas de coup dur. Par exemple, il est tout à fait possible de souscrire une assurance pour une somme de 300.000 shékels auprès d’une première compagnie et une autre pour 200.000 shékels auprès d’une autre compagnie. Dans un tel cas, le patient et sa famille peuvent se focaliser entièrement sur les traitements du patient et n’ont pas, en plus, à se préoccuper des conséquences financières engendrées par un tel revirement.

Il est important de souligner que le budget assurances chez les israéliens dits « de souche » est beaucoup plus conséquent que chez les francophones. Certes, les premiers se préoccupent moins des assurances appartements ou voitures que ces derniers, et pour cause, parce que ce qui les préoccupe en priorité c’est ce que le Talmud distingue par « Lois des âmes face aux lois des biens » (Dinei néfachoth léoumath dinei mamonoth). Ils savent pertinemment que le système social israélien ne leur serait d’aucun secours en cas de pépin et c’est pour ça qu’ils tissent eux-mêmes un filet de secours pour protéger leurs proches face aux aléas de la vie.

Je le dis sans cesse à qui veut bien l’entendre,  toute personne sensée en Israël doit absolument prendre conscience du fait qu’ici, sans assurance, il n’y a qu’une seule assurance, celle de connaître un jour ou l’autre, la pauvreté. Loin d’être un slogan commercial, c’est bien au contraire une réalité qu’il vaut mieux comprendre si l’on ne veut pas la vivre…

Comme le dit le fameux adage, un homme averti en vaut deux.

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