KEREN PENSIA (fonds de pension) ou BITOUA’H MENAHALIM (Contrat d’assurance de Direction) ?
Je poursuis ma série d’articles sur la retraite en Israël pour aborder maintenant les spécificités des deux options de comptes retraite pour les salariés.
L’allocation de vieillesse en Israël
Lorsqu’une personne atteint l’âge de la retraite, 64 ans pour les femmes et 67 pour les hommes, elle bénéficie de l’allocation « Vieillesse » versée chaque mois par le Bitoua’h Léoumi. Cette allocation s’élève actuellement à 1.531 shékels par personne. Malheureusement, ce montant insuffisant explique pourquoi, en Israël, de nombreuses personnes continuent de travailler après l’âge de la retraite, souvent en tant que vigiles ou dans des sociétés de nettoyage. Pour beaucoup, c’est une question de survie.
Cette situation est particulièrement courante parmi les olim venus d’Éthiopie, d’Ukraine ou de Russie. Ils ne perçoivent aucune retraite de leur pays d’origine et n’ont pas eu le temps de se constituer un compte retraite suffisant en Israël. En revanche, ceux qui ont eu la chance de naître en Israël ou d’arriver plus jeunes peuvent ouvrir un compte retraite auprès d’un Keren Pensia (fonds de pension) ou d’un Bitoua’h Ménahalim (Contrat d’assurance de direction).
Choix et cotisations
Quelle que soit l’option choisie, la loi exige que l’employeur cotise chaque mois 18,5 % du salaire brut. Six pour cent de cette cotisation sont déduits du salaire net de l’employé. Le choix d’un courtier en assurance sérieux s’impose pour conseiller sur le circuit d’investissement à choisir. De plus, le courtier vérifie les versements mensuels de l’employeur et assure un suivi régulier.
Keren Pensia
Un Keren Pensia est une entité autonome, généralement rattachée à une compagnie d’assurances. Son fonctionnement est encadré par un règlement intérieur strict. Cependant, son fonctionnement peut connaître des changements imprévus, similaires aux prestations des Koupoth ‘Holim qui changent régulièrement.
Chaque année, les comptes du Keren Pensia sont vérifiés pour s’assurer qu’ils sont en équilibre. En cas de déséquilibre, le fonds peut faire faillite, comme cela est arrivé en 1997. À cette époque, l’État est intervenu pour sauver le fonds et garantir au moins un paiement partiel des retraites.
En cas d’incapacité de travail, les modalités pour percevoir des indemnités (75 % du salaire brut déclaré) sont restrictives. Le salarié doit être incapable d’occuper un poste quelconque. En cas de décès, seul(e) l’époux(se) ou les enfants de moins de 21 ans peuvent toucher 60 % de la retraite supposée sur une durée de 20 ans.
Bitoua’h Ménahalim
Contrairement au Keren Pensia, le Bitoua’h Ménahalim est un contrat ferme et définitif au moment de la souscription. Il n’est pas soumis à des changements. Ce contrat fait partie intégrante de la compagnie d’assurance et offre une plus grande stabilité.
En cas d’incapacité de travail, il ne suffit pas d’être apte à occuper un poste quelconque. Le poste doit correspondre à l’expérience, la formation professionnelle et le niveau d’études du salarié. Pour percevoir les indemnités, un arrêt de travail de 91 jours minimum est nécessaire. Il y a un versement rétroactif de 75 % du salaire brut à compter du 31ème jour.
En cas de décès, un montant d’assurance-vie est intégré au contrat et versé aux ayants droit stipulés lors de la souscription. Cela inclut les concubins et les enfants, quel que soit leur âge.
Pour conclure, chaque jour apporte son lot de surprises lorsqu’on examine des dossiers retraite. Même avec des employeurs payant régulièrement, il arrive que des agents précédents n’aient pas fait correctement leur travail. Des sommes peuvent rester en suspens ou être mal ventilées. Ces sommes ne parviennent donc pas sur le compte retraite du salarié.
Pour tout renseignement complémentaire, merci de me contacter directement au 054 307 0916 ou en remplissant le formulaire ci-dessous.