Les olim de France ont, il faut l’avouer, du mal à comprendre le système de santé israélien qui, comme je le dis à chaque fois, est à mi-chemin entre le système français et le système américain.
Dans le système américain, quasiment tout est privé et ceux qui n’ont pas d’assurance santé, privée bien sûr, sont vraiment à plaindre ; quant aux autres, ils sont aussi à plaindre parce qu’il n’est pas rare que les médecins envoient leurs patients faire toute une série d’examens, souvent inutiles, histoire d’en tirer profit, notamment en percevant des honoraires pour chaque consultation avant et après examen du patient. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’outre les difficultés d’obtention de la fameuse « Green card » qui permet de travailler aux Etats-Unis, l’une des raisons souvent évoquées par les olim francophones qui ont fait un passage aux US lorsqu’on leur demande pourquoi ils ont finalement quitté le sol américain, est que le système de santé est un véritable parcours du combattant où chaque étape a un coût exorbitant pour le patient, ce qui peut entraîner des frais vertigineux, même pour ceux qui sont assurés…
Dans le système français, il y a bien sûr la sécurité sociale qui donne accès au système de santé publique et pour le côté privé, il est possible de consulter en privé, et même de se faire opérer, mais seulement dans des cliniques, généralement bien moins équipées que les hôpitaux. La mutuelle prend alors le relais pour rembourser les différences d’honoraires du privé par rapport au public, mais aussi rembourser les soins dentaires et les lunettes.
En Israël, le système est un judicieux mix des deux et du coup, permet au patient, dans la plupart des cas, un suivi optimal, à condition bien sûr, vous l’avez compris, d’avoir souscrit à une assurance santé PRIVÉE.
Il n’est pas rare que des olim français me téléphonent pour avoir de plus amples renseignements sur le système de santé PRIVEE israélien et très vite ils me posent la question, « mais est-ce que cette assurance rembourse les soins dentaires ou les lunettes ? » C’est là que je comprends le fossé qui les sépare du système israélien et qu’ils ne saisissent pas du tout l’essence même de cette assurance santé PRIVEE. Non, elle ne rembourse ni les lunettes, ni les frais dentaires, mais elle est à des années-lumière de ces simples soins parce qu’en réalité elle est LE sésame qui permet d’accéder à une toute autre galaxie, celui du système de santé PRIVEE israélien qui est un véritable système de santé parallèle et qui est là pour pallier à toutes les carences du système public qui a de plus en plus de mal à être satisfaisant, notamment en raison de l’augmentation de l’espérance de vie et des nombreux soins et frais qu’elle engendre…
Comme vous le savez, celle-ci a fait un bond considérable au cours de ces 100 dernières années.
- La première amélioration est intervenue lorsque les médecins ont compris qu’il fallait se laver les mains pour éviter les risques de contamination d’un patient à l’autre. Ce simple geste a marqué un changement considérable. C’est d’ailleurs dans cet esprit, que même aujourd’hui il y a une grande campagne de sensibilisation qui vient de débuter sur les chaines de télévision israélienne sur la nécessité absolue de se désinfecter les mains en milieu hospitalier, première source de contamination et qui provoque les décès de 5.000 personnes par an dans les hôpitaux israéliens.
- La deuxième étape de cette évolution a eu pour origine la découverte de la pénicilline qui, là encore, a permis de sauver de nombreuses vies contribuant largement à l’augmentation de l’espérance de vie. Dans ce sillage, les nombreux vaccins qui ont vu le jour depuis ont permis la quasi-disparition de plusieurs fléaux qui ont provoqué au fil des siècles la mort de dizaines de milliers de personnes comme la variole, la peste, le choléra, la poliomyélite ou la rage qui évoquent toutes, D. merci, une époque révolue.
- La troisième étape conséquente a été l’apparition des appareils d’imagerie médicale, que ce soit les radios, les scanners ou les IRM et qui permettent de diagnostiquer, dépister ou suivre une pathologie, sans avoir pour autant à passer les patients au bistouri pour savoir exactement de quoi ils souffrent.
- La quatrième étape a vu naître de nombreux traitements chimiques permettant de traiter notamment l’hypertension, le cholestérol, le diabète, et qui ont du coup grandement contribué à l’augmentation de l’espérance de vie.
- La cinquième étape, nous sommes en train de la vivre.
Les traitements novateurs du cancer basés, entre autres, sur l’immunothérapie et qui font dire à certains spécialistes que d’ici une décennie cette maladie sera classée dans le même registre que celles évoquées dans le paragraphe précédent comme le cholestérol ou le diabète, sont la révolution d’aujourd’hui…
Par exemple, la leucémie, qui il y a encore trois ans ne laissait que peu d’espoir de guérison, est aujourd’hui traitée par l’immunothérapie qui met en avant un processus génétique qui permet d’identifier les cellules cancéreuses dans un premier temps pour ensuite les attaquer par les propres globules blancs du patient à qui l’on réinjecte ensuite les cellules saines.
Autre exemple, il est possible aujourd’hui pour certains diabètes d’être traités par des comprimés pris au quotidien et non plus par les piqures d’insuline qui affectent la qualité de vie. Sauf que ces comprimés ne sont toujours pas pris en charge par le Mnistère de la Santé et coûtent environ 10.000 shékels par mois.
Vous vous en doutez, il n’y a pas seulement les traitements thérapeutiques qui profitent des innovations sans précédent de la médecine actuelle mais également les techniques de dépistage. Aujourd’hui, par le biais d’une prise de sang, la médecine est en mesure de savoir si un patient souffre du cancer du côlon, sans même avoir besoin qu’il fasse une coloscopie, bien que celle-ci reste nécessaire pour détecter un tout début de tumeur ou des polypes.
Mais voilà, pour pouvoir bénéficier de ces traitements innovateurs encore faut-il avoir souscrit à une assurance santé PRIVEE parce que le décalage entre l’apparition des différents traitements et technologies sur le marché et leur prise en charge par le Ministère israélien de la Santé via le fameux « panier des médicaments » varie de 3 à 7 ans et qui plus est, leur coût est particulièrement élevé…
Le coût des traitements d’immunothérapie varie entre 80.000 et 90.000 shékels par mois.
Mais même sans avoir besoin de tels traitements, se priver d’une assurance santé privée en Israël, peut s’avérer également préoccupant.
Par exemple, lorsqu’une femme enceinte a des contractions bien avant son terme et qu’elle doit absolument faire un monitoring, elle n’a pour d’autre choix que de se rendre à l’hôpital, ce qui n’est pas toujours impératif et encore moins souhaité, ou encore d’attendre plusieurs jours pour obtenir un rendez-vous dans la Koupath ‘Holim à laquelle elle est rattachée. Ce délai n’est pas sans conséquence quand on sait qu’il y a peut-être des soins à prodiguer notamment pour le fœtus.
Ou encore, pourquoi devoir attendre des mois pour une opération orthopédique, délais communiqués par le Ministère de la Santé lui-même en mai 2018, alors qu’en l’espace d’une semaine, un patient peut subir une intervention par l’un des meilleurs chirurgiens du pays et retrouver ainsi sa qualité de vie plutôt que d’avoir à souffrir pendant de longues semaines.
De même qu’une femme qui a besoin d’une opération chirurgicale, n’a pas envie d’attendre plusieurs semaines non plus et ne pas avoir la certitude de se faire opérer par le médecin de son choix.
Encore deux points d’importance à rappeler :
- Sur les dix premiers centres hospitaliers au monde, en termes de qualité des soins et d’hygiène, trois sont israéliens, mais tous sont privés…
- Sur les 5.000 chirurgiens qui exercent en Israël, seuls 2.200 travaillent avec les Koupoth ‘Holim (toutes caisses confondues) et le reste uniquement en privé, dont les meilleurs…
Dans leur écrasante majorité, les israéliens « de souche » souscrivent à une assurance santé PRIVEE du fait de leur longue expérience des limites du système de santé publique israélien, soit parce qu’ils les ont subi eux-mêmes, soit parce qu’ils ont vu leurs proches en souffrir. C’est le cas, entre autres, du très célèbre présentateur météo israélien, Dany Roop, qui a même été jusqu’à écrire un livre pour raconter les affres subis par son père face à un système de santé publique qui s’est avéré dans le cas de son papa, particulièrement défaillant et au final fatal…
Les olim francophones, quant à eux, comme je l’ai dit plus haut, ont du mal à comprendre la nécessité VITALE de souscrire ici en Israël, à une assurance santé, ou alors, quand ils le comprennent, c’est seulement après qu’une pathologie ait déjà fait son apparition chez eux ou chez quelqu’un de leur entourage. Dans ce cas, bien sûr, ils ne pourront pas être assurés pour tout et devront se soumettre aux conditions d’admission que les compagnies d’assurance vont leur faire signer.
Dans d’autres cas, après avoir demandé des devis à plusieurs courtiers, ils n’arrivent pas à distinguer la différence des prestations assurées chez l’un ou l’autre, et le plus souvent, à leur détriment. Pour faire une véritable comparaison, il faut d’abord être sûr de comparer les mêmes choses…
Comme je le dis à chaque fois que quelqu’un m’appelle pour souscrire à une telle assurance, j’explique toujours qu’il faut d’ABORD qu’ils s’assurent d’avoir à faire à un véritable courtier, titulaire lui-même d’un permis d’ASSURANCE VIE(c’est comme ça qu’on appelle en Israël le domaine de l’assurance santé) délivré par le Ministère du Trésor israélien et non pas seulement d’assurance auto ou habitation. Ensuite, il est également très important de vérifier que ce même courtier travaille avec toutes les compagnies et non pas seulement avec une ou deux, parce que dans ce cas, ceci signifie que ses intérêts financiers, via des commissions plus conséquentes, prennent le pas sur l’intérêt réel de l’assuré. Un véritable courtier va d’abord et avant tout se soucier de l’intérêt des personnes qu’il doit assurer et dans de nombreux cas, il est même préférable d’assurer les adultes dans telle compagnie et les enfants dans telle autre, en raison des différences de prestation.
Mais surtout, n’attendez pas que quelque chose se déclare pour contracter une assurance santé PRIVEE. Prenez les devants en AMONT, d’autant que pour un enfant de moins de 18 ans, le coût n’est que de 48 shékels par mois !
Nous concernant, mon mari et moi-même, nous avons bien à l’esprit que dans ce métier, nous nous occupons d’abord de Dinei Néfachoth comme il est écrit dans le Talmud, c’est-à-dire que nous avons pour but prioritaire de protéger nos assurés face à tout retournement de situation, et en particulier en matière de santé. Fort d’une expérience de plus de 25 ans dans les assurances, mon mari est reconnu pour son professionnalisme et son sérieux et nous saurons vous conseiller au mieux de vos intérêts.
Pour tout renseignement complémentaire, merci de me contacter directement au 054 307 0916 ou en remplissant le formulaire ci-dessous.