Tout d’abord, il est important de rappeler qu’en Israël le budget « Assurances » d’un foyer représente en moyenne 20 % du revenu de la famille, mais l’accent, chez les israéliens dits « séculaires », est essentiellement mis sur les assurances santé et la prévoyance ou encore l’assurance auto, et beaucoup moins sur les assurances habitation.
La raison en est simple. Les israéliens, qui ont souvent vu leurs proches souffrir des carences du service de santé publique, ou être projetés dans la précarité, du jour au lendemain, suite au décès brutal du conjoint, préfèrent se prémunir en matière d’assurances santé et assurances vie, et du coup, ne font que le minimum lorsqu’il s’agit de l’assurance habitation.
Lorsqu’ils sont propriétaires, le plus souvent, les israéliens se contentent d’assurer ce que l’on appelle « les murs » comme l’exige la banque qui leur a accordé le prêt nécessaire à l’acquisition de leur maison, mais négligent d’autres points importants à connaître pour assurer, comme il se doit, leur habitation qui constitue pourtant l’essentiel de leur patrimoine…
Nous vous proposons des réductions particulièrement intéressantes qui pourront vous permettre d’assurer votre bien de manière optimale, en bénéficiant de toutes les couvertures.
Il y a plusieurs niveaux de couvertures assurances habitation :
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Les murs : cette assurance concerne les propriétaires du bien, qu’ils soient occupants ou non-occupants.
Cette couverture permet de remettre en état une partie ou l’ensemble d’un logement dans lequel s’est déclaré un sinistre, qu’il soit lié à un problème de plomberie, un court-circuit, un incendie partiel ou total A L’INTERIEUR MEME DE L’APPARTEMENT OU DE LA MAISON.
Il faut savoir que la valeur de reconstruction est absolument identique, que le bien se trouve à Mitspé Ramon dans le sud d’Israël ou dans le quartier huppé de Tsahala à Tel Aviv. Le tarif de reconstruction varie de 6.500 à 9.000 shékels le mètre carré, en fonction des prestations. Ceci signifie, par exemple, qu’un appartement de 75 m² est assuré pour la valeur des murs à hauteur de 487.500 shékels minimum, et ce, quel que soit l’endroit où il se trouve.
Les dégâts provoqués par la pluie ne sont pas couverts à moins qu’il ne s’agisse d’une tempête déclarée comme telle par le service météorologique israélien.
La couverture tremblement de terre est GENERALEMENT inclue de facto dans la police d’assurance habitation par les compagnies israéliennes en raison du risque élevé de séïsme. Si un assuré ne souhaite pas bénéficier de cette couverture, il doit alors signer une décharge, mais du coup, il n’est pas dit qu’une compagnie d’assurances accepte de lui faire un contrat parce que ces compagnies considèrent, qu’en Israël, la probabilité d’un tel cas est très élevée.
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La valeur foncière : cette assurance concerne, elle aussi, les propriétaires, occupants ou non-occupants.
Cette couverture n’est, malheureusement, que très rarement évoquée par les cabinets d’assurances, soucieux avant tout de proposer des tarifs compétitifs, parce que, bien sûr, elle a un coût, alors qu’elle est particulièrement importante.
Cette couverture ne concerne pas les maisons individuelles puisque le terrain appartient de facto au propriétaire puisqu’elles peuvent être reconstruites à l’identique même si les voisins n’ont pas souscrit à cette assurance, mais uniquement les appartements situés dans des immeubles, qui, en cas d’incendie ou d’explosion de gaz ravageant l’ensemble de l’immeuble, ont peu de chances de voir leur immeuble reconstruit, et donc retrouver leur appartement d’avant le sinistre. En effet, comme peu de propriétaires prennent soin de souscrire à cette assurance, lorsqu’une explosion de gaz détruit complètement un immeuble comme ce fut le cas à Natanya il y a une dizaine d’années, ou encore, à Raanana suite à un incendie il y a deux ans, il n’est pas possible de reconstruire l’immeuble tel qu’il était à l’origine. Les propriétaires qui ne se sont pas assurés pour la valeur foncière n’ont donc que les yeux pour pleurer sur les plateaux télé puisqu’ils ne vont être indemnisés que pour la valeur des murs et non pas pour la valeur réelle de leur bien.
Il faut savoir que la valeur foncière est généralement calculée sur une base de 3 fois, voire 4 fois la valeur des murs. C’est-à-dire que si un appartement a une surface de 120 m², la valeur des murs, s’il s’agit d’une construction standard, sera de 780.000 shékels (120 fois 6.500 shékels), et donc la valeur foncière sera d’un maximum de 3.120.000 shékels. Il est important de préciser que la valeur des murs ne se cumule pas avec la valeur foncière mais sert de base pour la calculer.
Il est évident qu’il n’est pas possible de suivre la spéculation. Si un appartement de 3 pièces fait 80 m², en cas de destruction totale de l’immeuble, son propriétaire sera indemnisé, grâce à cette couverture, d’un maximum de 4 fois la valeur des murs mais cette indemnisation ne peut pas suivre le marché spéculatif s’il se trouve dans le quartier d’Ein Kérem à Jérusalem ou à Névé Tsédek à Tel Aviv…
Il faut compter un minimum de 6 mois pour que la procédure d’indemnisation concernant cette couverture soit enclenchée, le temps nécessaire pour la compagnie de s’assurer que l’immeuble ne sera pas reconstruit.
Même si la destruction totale d’un immeuble reste rare, le risque existe et lorsqu’un tel désastre arrive, les propriétaires n’ont pas la possibilité de racheter un bien s’ils n’ont pas pris soin de souscrire à cette couverture au préalable.
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Le mobilier & les bijoux : cette assurance concerne les propriétaires occupants et les locataires.
Comme son nom l’indique, cette assurance couvre la valeur du mobilier et des bijoux en cas de sinistre ou de cambriolage.
Si le montant à assurer atteint au moins 200.000 shékels, il est important de demander à la compagnie d’assurances de déléguer un expert au moins tous les 4 ans pour qu’il puisse établir une liste minutieuse de la valeur de chaque meuble ou bijou, ce qui sera primordial en cas de pépin. Le coût de cette expertise sera payée par la compagnie d’assurances et non pas l’assuré.
Quoi qu’il en soit, il est toujours conseillé de faire des photos, des petites vidéos de l’appartement ou de la maison avec l’ensemble du mobilier et de bien conserver les factures d’achats.
Enfin, plus il y a d’étages dans un immeuble, plus les risques de sinistre sont élevés, et en conséquence, les tarifs d’assurances habitation sont plus chers.
Il y a encore bien des points à évoquer comme la responsabilité civile, la couverture en cas d’actes terroristes comme les roquettes, ou encore les franchises à bien vérifier.